Si Instagram reste mon application préférée, je dois reconnaître que depuis plusieurs mois, je suffoquais un peu. Photos ultra retouchées, vies de rêve, ootd canon, manucure nickel et maison rangée au poil, je ne m’y retrouvais plus vraiment. Après quelques jours de vacances à l’étranger, j’ai réussi à faire le point et à ne plus m’arracher les cheveux dessus. L’occasion de me livrer un peu à vous et de vous donner 5 conseils simples, pour relâcher la pression sans tout quitter.
Ne vous méprenez pas, j’ai moi aussi participé à ce que je n’aime pas sur Insta. J’ai essayé de vendre du rêve avec un voyage à Bali, (qu’en vrai, j’ai détesté), j’ai demandé à mon copain de changer de place au resto le temps d’une photo- idée piquée à une influenceuse-, je me suis aussi embrouillée avec lui parce qu’il avait pris des photos « moches », et j’ai déjà mangé dans un endroit juste parce qu’il était instagrammable. Si ces petites choses m’ont donné l’illusion de la satisfaction, au final, je n’en garde pas un bon souvenir, et ça ne m’a pas fait me sentir mieux dans mes baskets. Au contraire. Et puis quand je me suis rendue compte qu’ouvrir Instagram me déprimait, j’ai eu un déclic. Cet article me tenait à cœur depuis quelques mois, je suis contente de pouvoir le partager avec vous.
5 conseils pour arrêter de se prendre la tête sur Instagram
- Arrêter de suivre les influenceuses. Comme tout le monde, j’ai aussi suivi de nombreuses influenceuses, jusqu’à il y a quelques mois. Mon séjour à New York, où j’ai été bien occupée, m’a permis de me rendre compte que ce que je voyais sur Instagram ne me plaisait plus. La goutte d’eau a été le post d’une influenceuse qui faisait de la publicité pour une marque de dentifrice, et qui donnait des conseils pour avoir un sourire éclatant lorsqu’on partait en vacances. Comme si avoir les dents blanches était LE truc important quand on voyage. J’entends bien qu’être influenceuse, c’est un travail, qu’il ne faut pas cracher sur de l’argent (même si c’est pour se laver les dents); mais annoncer que des dents blanches, c’est la base, j’ai trouvé ça limite. A mon retour des US, j’ai fait un grand tri et j’ai « unfollow » plusieurs comptes qui me faisaient déprimer (de jalousie ou de bêtise). Et depuis, aucun regret, et je m’en porte mieux! Bon et puis, qu’on se le dise au moins une fois, il y en a marre de la pub. On est suffisamment sollicités, pour en voir encore lorsqu’on veut se détendre en geekant. Oui, le nouveau cadran de montre Cluse est canon, mais dans 3 mois, ce sera un autre, et vous retrouvez ces « gros crush » en vente dans un vide-dressing. Donc bon, mollo sur la carte bleue, non? Nous sommes libres de nos choix, libres à elles de faire leur travail, et libre à nous de dire stop quand nous sentons que c’est trop.
- Faire preuve de bienveillance. Laissez des petits mots sous les photos, répondez à une story qui vous plaît, faites savoir à telle personne que vous aimez sa tenue, ou qu’elle vous inspire au quotidien. Kindness is better. Plutôt que de scroller sans but et d’ingurgiter des tonnes d’images sans rien retenir, pensez à intéragir avec les personnes qui vous inspirent et qui vous motivent. Vous n’aurez rien à y perdre mais tout à y gagner.
- Apprendre à déceler les tricheries. Naïve comme je suis, j’ai longtemps pensé que les photos n’étaient que peu retouchées. Et puis grâce à des avant/après, j’ai ouvert les yeux sur la magie d’un bon filtre; et surtout, sur les visages (marche aussi avec les cuisses) trop lisses. Grâce à un bête article sur les retouches ratées des Kardashian –ahem), j’ai appris à déceler les lignes de travers proches de certaines parties du corps, qui prouvent la plupart du temps que le corps a été modifié à l’aide d’un outil de retouche. Quand vous regardez votre feed, rappelez-vous que pour certains, il faut prendre 30 photos, pour en avoir une que l’on trouvera bonne; et qu’il faut souvent attendre le bon moment pour prendre un cliché, se lever tôt/tard pour éviter les touristes qui gâchent le paysage. Une dernière chose: il faut parfois se forcer à ne pas suivre le mouvement. Lors de mon dernier séjour à New York, je suis allée dans cette rue que j’aime tant à Brooklyn, celle (d’Il Etait une Fois en Amérique) avec la superbe vue sur l’Empire State Building dans le creux de l’arche du Manhattan Bridge. Quand je vivais aux US, j’y allais de temps en temps et il y avait rarement du monde. En mai dernier, l’endroit était bondé de gens sur leur smartphone, prenant des poses impossibles à tenir dans la vraie vie, arrêtant de sourire dès la photo prise et s’en aller sans se retourner. La déception, non pas de voir que cette rue est connue, mais que les gens n’y viennent que dans le but d’y prendre une photo pour les réseaux. Même maman, qui connaît bien cette rue, a complètement halluciné ahah. Alors bye la photo cliché sur les toits blancs de Santorin (soit-dit en passant, c’est interdit, sans parler du manque de respect pour les habitants), bye le latte au matcha pris juste pour faire joli sur la photo. L’authenticité (et le respect), c’est chouette aussi, non?
- Partager. Instagram est et reste un réseau social. Un but que l’on perd un peu parfois de vue, tant on veut en tirer quelque chose. Partagez vos comptes préférés sans rien attendre en retour, donnez votre bonne adresse, la référence du pull que l’on vous demande, votre bon plan pour séjourner quelque part. Et si vous n’avez pas de reconnaissance en retour (combien de fois on ne m’a pas demandé d’où venait quelque chose, sans même un « merci » à la fin), ça n’est pas vous le problème, ça n’est pas vous qui avez perdu quelque chose. Et surtout: oui, vous avez bien fait de donner, tout simplement ❤ (retour point 2: la bienveillance).
- Arrêter de se mettre la pression. Les chiffres, les statistiques, les heures auxquelles il vaut mieux poster, le nombre de hashtags… J’ai gardé mon compte en mode professionnel, mais j’ai arrêté de trop me fier aux chiffres. J’ai fait des tests, pour savoir ce qui marchait le mieux pour vous, le mieux pour moi, et je pense enfin avoir trouvé mon rythme. Et surtout, je ne poste plus si je n’en ai pas envie ou que je ne le « sens pas » (ça vous le fait parfois?). Ce qui explique certains jours où il y aura trois nouvelles photos sur mon compte, ou au contraire parfois rien pendant un moment.
Je pense sincèrement que tout n’est pas mauvais sur Instagram, qu’il y a encore de belles choses, de belles personnes, et beaucoup à découvrir. Il faut juste avoir conscience, notamment pour les plus jeunes, que c’est souvent une vitrine. Tout le monde n’a pas tout le temps une manucure nickel, LA tenue parfaite pour une balade à la plage (hello, le shooting photo planifié), et des vols en première classe.
Une touche de positif
Mais sur Instagram, j’aime surtout… les chouettes hashtags qui fleurissent (#objectifbikinitagueule), les beaux messages d’encouragements qui augmentent, les real talk, les filles qui ne se prennent pas au sérieux et surtout, celles qui sont honnêtes envers elles-même et envers leurs abonnés, tout simplement. Alors on file suivre @chloepivoine, @intothildelife, @sophiabush (Brooke Davis dans les Frères Scott, a toujours des messages inspirés et inspirants), @sdelphis (un compte décalé), @vagabondanse, @philchester (de l’amour, de l’amour, de l’amour), @sydneyliann, @ainsley_aisy (une grande admiration pour tout ce qu’elle fait), @eleusis_megara, @dearwildones, @kaitlinmeagan, @chezcharlotte. Vous pouvez aussi retrouver mes comptes food préférés, mes comptes préférés et mes applis préférées pour Insta.
Si vous avez lu jusqu’ici, je vous dis MERCI (et sinon, ça n’est pas bien grave, moi aussi je lis souvent les articles en diagonale :p).
Est-ce qu’Instagram vous a déjà fait vous sentir mal? Est-ce que vous vous comparez à vos comptes préférés? Ou au contraire, vous vous sentez super à l’aise avec ce réseau? Laissez-moi un petit mot 🙂
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